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Le Journal Lève-Tôt
12 février 2020

Olafur

Olafur

 

Il n'est pas tôt du tout mais au moins, on est le matin. Je me suis couché très tard cette nuit, alors je ne regrette pas d'avoir échappé à l'aurore. Je n'estime pas contredire ce journal - d'emblée, ce serait dommage - puisque majoritairement, je le remplirai en effet au petit matin. 

J'ai une petite heure devant moi. Je pense qu'une heure ici, en moyenne, chaque matin, c'est bien suffisant ; mieux que suffisant, cela pourrait m'éveiller, m'exciter la créativité à la manière d'une gymnastique cérébrale. Cette heure-ci est déjà lancée, aux rythmes envoûtants de la musique d'Olafur Arnalds. Ecouter Olafur en écrivant, quelle excuse exquise pour donner à son article de blog un nom qui claque élégamment. 

L'heure avance vite : je pense plus que j'écris. Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude de fonctionner ainsi, dans la lenteur. Je suis si perfectionniste que j'isole des phrases pour en comprendre l'ordre des mots. Il faut dire qu'écrire ici et sur mes autres blogs me permet de développer mon écriture comme je ne l'ai jamais fait auparavant - comme quoi, c'est bel et bien en forgeant que tout le monde connait la suite. 

J'ai multiplié les blogs ces derniers temps. Pourquoi ? Ils ne sont même pas destinés à être vus - celui-ci d'autant moins qu'il est d'organisme impudique. Peut-être que je trouve en mon nouveau réseau une forme ex-égotique de paradoxe hurlant, le plaisir contradictoire de marquer ma trace invisible. Après tout, mon but est de devenir un fantôme. Je ne peux qu'être sur la bonne voie.

En écrivant autant au fil de ces derniers jours tellement créatifs et dessinateurs, je réalise qu'il suffirait d'un angle accidentel pour enfin réaliser de vraies oeuvres littéraires ou bédéastes ; le vent en nos poupes nous mène à nos îles, naturellement, et j'ai bien sûr une infinité d'îles. Sans doute est-ce pour cela que je me plais en fantôme sur les mers : face au bousculement de mes terres sur tous mes horizons, je jouis du pavanement de mon rêve indécis, et la jouissance, comme l'indécision, est pour l'amoureux isolé une vibration solitaire. 

Je ne finirai pas l'heure. Je ne me contredis pas : j'ai dit qu'une moyenne d'une heure d'écriture, chaque article et chaque matin, me paraissait tout à fait convenable ; je ne me suis pas engagé à atteindre aujourd'hui la ligne de cette moyenne. En ces paragraphes olafuriens, mes mots auront été divagants. Ce sera souvent le cas mais j'imagine que bien souvent, j'aborderai des sujets spécifiques, d'intimités variables. 

Peu importe, je n'écris pas dans les cadres jaunes pour penser mes écrits suivants. Chaque matin découvrira mes lignes et les coqs chanteront de toute façon. 

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Iris
Les deux côtés de la vie appartiennent à celui qui se lève tôt. Pour sortir de ton corps, ne dors pas trop. Ici chante le coq et belle est la vie ; alors écris ici. 

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